Fiche métier

Découvrez le métier d’oculariste

Description du métier

L’oculariste est un professionnel de santé spécialisé dans la pose et l’adaptation de prothèses oculaires sur mesure. Son rôle est d’appareiller le globe oculaire non fonctionnel ou la cavité consécutive à une énucléation ou une éviscération par une prothèse externe personnalisée. En pratique, il conçoit, réalise l’empreinte et fabrique la prothèse, puis la fait essayer avant de la délivrer et d’en assurer le suivi (repolissage, adaptation et contrôle de la tolérance). Ce métier rare mêle connaissances en anatomie, physiologie et théorie des couleurs pour recréer un regard naturel et redonner confiance aux patients.

Missions principales

Les missions de l’oculariste sont triples :

Concrètement, le travail s’effectue en plusieurs étapes : prise d’empreinte ou moulage de la cavité orbitaire, réalisation du corps de la prothèse en résine, peinture de l’iris et de la sclère avec des pigments naturels, cuisson et polissage. La durée totale pour produire une prothèse peut atteindre plusieurs heures de travail.

Formation

La profession d’oculariste est réglementée. En France, elle est ouverte aux titulaires du diplôme d’État d’oculariste. Par dérogation, peuvent exercer les professionnels ayant obtenu le diplôme universitaire de prothèse oculaire appliquée avec au moins trois années d’expérience en continu chez un oculariste ou dans un service hospitalier fabriquant des prothèses. Les médecins spécialistes (ophtalmologie, stomatologie, chirurgie maxillo‑faciale) et les chirurgiens‑dentistes peuvent également exercer s’ils justifient d’une compétence reconnue. L’apprentissage reste essentiel : la transmission se fait souvent par compagnonnage dans des cabinets ou laboratoires spécialisés. Un parcours initial en optique, prothèse dentaire ou arts plastiques constitue un socle utile avant de se former à la prothèse oculaire.

Qualités requises

Statut et singularité du métier

On recense seulement une vingtaine d’ocularistes en France, ce qui en fait une profession rare. Selon les services publics, elle se rattache à la catégorie des grands appareillages : les prothèses sont intégralement prises en charge par la Sécurité sociale. L’activité peut être artisanale ou commerciale selon la taille de l’entreprise. Outre la maîtrise technique, l’oculariste doit faire preuve d’une grande minutie, de patience et d’empathie pour exercer ce métier qui se situe à la frontière du médical et de l’artisanat.