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Actualités et informations autour de la prothèse oculaire

Histoire de la prothèse oculaire

Dès l’Antiquité, des coquilles d’or et des perles peintes servaient à masquer la perte d’un œil. Au XIXe siècle, la verrerie allemande a permis la fabrication d’yeux en verre soufflé, puis le polyméthacrylate a révolutionné le confort et la durabilité des prothèses au XXe siècle. Aujourd’hui, les technologies 3D et les pigments modernes offrent des résultats d’une grande fidélité.

Le rôle de l’oculariste dans le parcours de soins

L’oculariste travaille en étroite collaboration avec les ophtalmologistes et les chirurgiens. Après une énucléation ou l’implantation d’un conformateur, il conçoit la prothèse et assure un suivi régulier. Son accompagnement psychologique aide le patient à accepter son image et à reprendre une vie sociale sereine.

Innovations et perspectives

Les recherches actuelles portent sur des matériaux bio‑compatibles plus légers, sur la pigmentation longue durée et sur l’intégration de capteurs permettant de synchroniser le mouvement de la prothèse avec l’œil sain. Certaines équipes explorent même la bio‑impression 3D de cornées pour les greffes. Ces avancées laissent entrevoir un avenir encore plus réaliste pour les prothèses oculaires.

Reportages dans la presse

Les médias se sont penchés sur ce métier rare : un reportage de RTL Info en Belgique souligne que l’oculariste confectionne chaque prothèse à la main pour des patients ayant perdu un œil. La journaliste décrit un travail d’orfèvre : réalisation d’un moulage de la cavité, fabrication en plâtre puis peinture de l’iris avec de l’acrylique avant de poser la pupille. La sclère est sculptée et les veines sont reproduites avec du fil avant un long polissage. Une patiente témoignait du gain de confiance apporté par sa prothèse et rappelait que la fabrication et l’entretien sont en grande partie remboursés.

La RTBF s’est également intéressée à ce “métier insolite et rare” et rappelle qu’il n’existe que quelques ocularistes en Belgique, formés par compagnonnage. Ces artisans parcourent le pays pour accompagner leurs patients et réalisent des prothèses uniques pour chaque cas.

En France, un article de Le Point d’août 2025 dresse le portrait de Josépha Villanova, jeune oculariste. Elle y décrit la création d’une prothèse en trois rendez‑vous : prise d’empreinte et moulage, choix de la forme et des couleurs en peignant les détails (vaisseaux sanguins, taches), puis pose de la prothèse. L’article rappelle que les prothèses sont de véritables œuvres artisanales mêlant pigments naturels et résine acrylique, et que l’oculariste travaille avec des patients de tous âges ayant perdu un œil à cause d’un accident ou d’une maladie.